Troisième semaine de confinement forcé. Trois semaines que le studio est fermé, qu’il n’y a pas d’activité, que le silence interrompu de temps à autres par les cris d’oiseaux ou les aboiements de mes chiens.
Trois semaines sans chiffre d’affaire (mais pas sans charges hélas) et sans les sourires, les éclats de rires ou les larmes d’émotion des visiteurs.
J’ai un métier tellement formidable.
Juste avant la fermeture j’ai reçu ce petit mot :
Merci est un bien petit mot pour vous faire part de mon émotion.
Je ne peux que vous féliciter car c’est bien la première fois que je m’accepte réellement au naturel en photo.
Je ne sais quoi dire! Je ne peux que vous dire que cela m’a profondément émue.
Voilà une des raisons pour lesquelles je fais ce métier, et qu’il m’est difficile de voir ce grand studio si vide…
Mais je ne me plains pas. Habitant à quelques mètres j’ai tout de même la possibilité de m’y rendre pour travailler sur des archives, effectuer des tests, travailler sur l’entretien de la relation numérique avec mes clients et amis (il n’est pas à l’abandon).
Et passer un peu de temps à imaginer l’avenir, l’après crise.
Essayer de trouver des raisons de positiver et de ne pas en vouloir à ceux qui nous gouvernent (ça je ne suis pas certain d’y arriver).
Anticiper les transformations économiques qui ne manqueront pas de se produire, trouver les leviers qui feront que demain et après demain Tsilaosa sera là et saura répondre aux futurs besoins de ses clients malgré la crise économique qui fera suite à la crise sanitaire.
Mais tout n’est pas noir.
Je fais partie de ceux qui ont la chance d’avoir un grand jardin, une immense forêt derrière la maison et de vivre dans un lieu très peu fréquenté (avec peu de voisins). Je n’ai pas le temps de m’ennuyer et j’en profite pour réaliser ce qui attend de faire partie de mes priorités depuis plus d’un an que nous sommes installés. Réaménagement de certaines pièces, entretien du jardin, bricolages divers et variés, et comble du bonheur, nous profitons d’un temps magnifique.
Nous apprécions vraiment la chance que nous avons et sommes de tout cœur avec les gens enfermés dans un appartement, nous imaginons combien cela doit être pénible.
Vivement la fin de cette période…
En attendant ce matin j’ai pris le temps de sortir l’appareil et de faire quelques photos du jardin en ce début de printemps.
Vous me manquez !